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Au cœur d’un tourbillon judiciaire, le site Coco.gg était impliqué dans une multitude d'affaires graves, notamment des guets-apens qui ont souvent mal tourné. Ce mardi, le parquet de Paris a annoncé, via les réseaux sociaux, la fermeture définitive de ce site de tchat controversé. Quatre individus, dont Isaac Steidl, le fondateur, sont actuellement interrogés grâce à l'effort coordonné de plusieurs pays européens, dont la Bulgarie, qui abrite le siège de l'entreprise, ainsi que l'Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas et la Hongrie.

Le site, qualifié de « repère de prédateurs » par de nombreuses associations de protection de l'enfance, a été fermé par les autorités compétentes -- la direction générale des douanes et droits indirects, ainsi que la Gendarmerie Nationale. Cette décision a été prise sous l'égide du parquet de Paris, spécifiquement de la section Junalco chargée des cyber-crimes.

Lancé il y a deux décennies, Coco a souvent fait la une des médias, surtout après des incidents tragiques tels que la mort de Philippe Coopman en avril dernier, victime d'un guet-apens orchestré par des mineurs. Ce même site était également utilisé pour recruter des complices dans des affaires criminelles comme celle de Dominique P., jugé pour avoir soumis sa femme à des abus horribles.

Une enquête ouverte en décembre dernier, confiée à l’unité nationale cyber de la gendarmerie et à l'office national anti-fraude, avait révélé des soupçons de transactions illicites en bande organisée, de proxénétisme aggravé, et d’infractions liées à la pédocriminalité.

Des agressions homophobes ciblées

Avant même la tragédie de Grande-Synthe, de nombreux guets-apens homophobes avaient été documentés, où des personnes étaient ciblées, parfois avec des conséquences fatales, après avoir été mises en contact via ce tchat. Au fil des mois, des avocats et des ONG ont exprimé de vives inquiétudes face à la montée des violences associées à cette plateforme, qui, bien que fonctionnant depuis longtemps, n'avait jamais été vraiment sous la loupe des autorités.

Le parquet de Paris a rapporté que, entre janvier 2021 et mai 2024, un total impressionnant de 23 051 procédures a été enregistré en lien avec cette plateforme, affectant 70 juridictions distinctes et touchant près de 480 victimes.

Siège à Sofia : un choix stratégique

Coco, qui se présentant comme le premier site de tchat gratuit, avait misé sur l'anonymat des utilisateurs -- aucune inscription requise, seulement un pseudonyme, le sexe, le code postal et l'âge. Malheureusement, cette dernière information n'était jamais vérifiée, permettant la circulation de contenu inapproprié, y compris des images à caractère pédo-pornographique.

Le site, logé sur l'île de Guernesey, avait été récemment déplacé vers une société de Sofia, « Vinci SA », fondée par Isaac Steidl. Ce dernier, informaticien de profession, a choisi de quitter la France pour échapper à la justice, mais il a finalement été appréhendé en Bulgarie, où il avait établi des bureaux au cœur de la capitale.

Alors que la fermeture de Coco pourrait sembler une victoire dans la lutte contre le cybercrime, la question demeure : qu'adviendra-t-il des victimes et des voies de communication illégales qui semblent inévitables tant que des plateformes comme celle-ci existent ? Les autorités devront redoubler d'efforts pour évaluer et surveiller les environnements numériques afin d'éviter que des incidents similaires ne se reproduisent.

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